L’élevage : une ressource à valeur multiple qui assure la subsistance de près d’un milliard de petits producteurs dans les pays en développement.
Dans de nombreux pays en développement, les petits éleveurs contribuent de manière significative à la sécurité alimentaire de la population, en fournissant aux marchés locaux des aliments d’origine animale produits de manière durable. Les petits exploitants ont peu recours aux intrants externes tels que les combustibles fossiles, utilisent le fumier pour fertiliser les sols dans le cadre d’une production végétale intégrée et cultivent leurs propres aliments pour animaux. Ils produisent donc moins d’émissions de gaz à effet de serre liées au transport, à la production de fumier et à l’utilisation d’engrais. En outre, leurs systèmes de production sont très bénéfiques pour l’environnement, grâce aux nombreux services écosystémiques qu’ils rendent en matière d’atténuation du changement climatique et d’accroissement de la biodiversité.
(⇒ Etude : Le rôle de l’élevage paysan dans le changement climatique et la sécurité alimentaire).
Pour les petits exploitants, le bétail remplit plusieurs fonctions : alimentation, revenus, traction, fumier, capital social, actifs financiers et moyen de recycler les déchets des cultures. L’intégration de l’élevage et des cultures est fondamentale pour améliorer la production agricole et la gestion du fumier, car il existe de fortes complémentarités entre l’agriculture et l’élevage en termes de recyclage des nutriments, de traction animale et de diversification des résultats des exploitations. Les petites exploitations intégrées sont par définition moins dépendantes des intrants externes et plus résistantes à la variabilité du climat.
La conservation des races locales, résultat de siècles de sélection et d’adaptation aux conditions locales, favorise l’acquisition de droits économiques, sociaux et culturels pour les petits agriculteurs. Les races locales sont généralement polyvalentes et plus petites que les races génétiquement sélectionnées pour la monoculture. Elles sont généralement plus résistantes aux maladies locales, aux pénuries de nourriture et d’eau et aux conditions climatiques extrêmes. Ces caractéristiques se traduisent par une réduction des besoins en soins vétérinaires et une meilleure préservation de l’écosystème.
Le pastoralisme : un mode de vie adapté et résilient
Dans les terres arides et semi-arides, les zones montagneuses, les terres non cultivables et les parcours naturels, le pastoralisme est le seul système de production possible, pratiqué par plus de 200 millions de personnes. Ces terres, qui couvrent la moitié de la surface terrestre du globe, ne peuvent être utilisées d’aucune autre manière pour la consommation humaine si elles ne sont pas pâturées par des animaux. Les pâturages ont un énorme potentiel de séquestration du carbone et les pasteurs sont essentiels pour maximiser ce potentiel grâce à leur mobilité. Un pastoralisme bien géré fournit également d’importants services écosystémiques et des avantages connexes pour les populations, notamment le maintien de la fertilité des sols, la gestion des incendies et la régulation des ravageurs et des maladies.
Nous soutenons les éleveurs et les petits exploitants de bétail par les moyens suivants :
- améliorer l’accès à la terre, à l’eau et aux autres ressources pastorales, régénérer les pâturages dégradés et promouvoir des systèmes de gouvernance participative pour gérer les ressources naturelles ;
- améliorer l’accès au marché et soutenir le développement de la chaîne de valeur des produits animaux ;
- améliorer l’accès aux services de santé animale ;
- promouvoir des pratiques durables de gestion du bétail ;
- assurer l’éducation et la formation par le biais de l’école de terrain pour les éleveurs (PFS) et de l’école de terrain pour les agriculteurs (FFS) ;
- renforcer les capacités des organisations d’éleveurs et de petits exploitants agricoles.
En savoir plus sur nos actions en matière d’aide d’urgence et de préparation dans les zones pastorales.
En savoir plus :
- Note d’information : Elevage paysan et souveraineté alimentaire
- Note d’information : Elevage paysan et changement climatique. Pour aller au-delà des idées préconçues et reconnaitre la contribution de l’élevage paysan face au changement climatique.
- Rapport: Pour des pâturages encore plus verts. Pastoralisme: l’épine dorsale des zones arides dans le monde.