Le pastoralisme va au-delà d’une activité de production animale; c’est un mode de vie, une culture et une identité.
Pastoralisme
Le pastoralisme est un mode de vie basé sur l’élevage en pâture et pratiqué par des communautés dans des zones marginales. Ces zones peuvent être considérées marginales pour de différentes raisons : eau peu abondante, sol de qualité médiocre, températures extrêmes, pentes raides ou emplacement reculé, et autres facteurs qui rendent ces zones inadaptées à l’agriculture ou à d’autres mises en valeur. Le pastoralisme permet aux communautés de gérer leurs ressources de manière durable, autonome et flexible. Il est caractérisé par le droit d’accès aux ressources communes, des valeurs coutumières, et il joue un rôle important pour la preservation de l’écosystème.
Mobilité
Depuis des siècles, la mobilité permet aux pasteurs de s’adapter à un environnement hostile et à la variabilité du climat. La mobilité est centrale dans l’identité pastorale et dans leurs relations, elle leur permet de tirer avantage des pâturages en fonction des saisons, elle favorise l’accès à l’eau, aux poches de sel, mais aussi aux marchés ainsi qu’à d’autres ressources et services.
Fonctions écosystémiques
Le pastoralisme promeut une production et un écosystème sains. Les élevages pastoraux contribuent à la préservation de la biodiversité et à la gestion durable des pâturages, qui sont des réservoirs de carbone.
Institutions coutumières et savoirs traditionnels
Les pasteurs ont de solides institutions traditionnelles qui régulent l’usage des ressources naturelles, assurent la gestion des risques, conservent et protègent ressources et richesses, et règlent les conflits. A travers leur savoir traditionnel, les pasteurs participent à la préservation génétique du cheptel.
La terre
Les sociétés pastorales ont élaboré un ensemble de règles et pratiques traditionnelles pour gérer la terre et établir des droits fonciers. Cependant, les questions foncières constituent un défi majeur pour les pasteurs, puisque la plupart des régimes juridiques ne reconnaissent pas le droit coutumier ni les droits de propriété collective.
Valoriser le pastoralisme
Le pastoralisme contribue de manière décisive à l’économie de plusieurs pays. Si les statistiques officielles sous-estiment sa valeur, c’est que les pasteurs consomment la plupart de ce qu’ils produisent, et qu’une grande partie de transactions ne sont pas comptabilisées.
Des politiques inclusives
Les pasteurs sont généralement exclus des décisions politiques et des débats de gouvernance. En conséquence, ils souffrent de conditions commerciales inéquitables et d’un accès limité aux services et infrastructures de base. Il est nécessaire que les processus de décisions et de planification soient inclusifs et participatifs, et qu’ils impliquent tous les acteurs concernés sur un territoire donné. Il faut adapter les projets aux besoins des pasteurs et à leur mode de vie nomade.