family photoLe 26 septembre 2023, VSF Belgique a organisé l’atelier final de l’étude de cas sur les ACSA au Burundi, en collaboration avec le Ministère de l’Élevage, de l’Agriculture et de l’Environnement (MINEAGRIE). Cette étude de cas était la troisième à être réalisée dans le cadre du projet financé par l’USAID/BHA que VSF International met en œuvre conjointement avec l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA).

En juillet et août dernier des visites de terrain, des discussions de groupe et des entretiens avec des informateurs clés ont été menés à travers le pays par une équipe de consultants nationaux. A partir des données collectées, les consultants ont pu dégager les principales forces et faiblesses des actuels programmes de déploiement d’ACSA au Burundi.

Entre les années 1990 et 2000, les crises sociopolitiques auxquelles le Burundi a été confronté ont conduit à des ajustements structurels qui ont mené à la suppression des aides infirmiers vétérinaires qui étaient chargés de fournir des services de santé animale de proximité dans les communautés. Au cours des années 2000, le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers ont initié des politiques de développement de l’élevage et de l’agriculture, ce qui a permis d’augmenter l’effectif des cheptels. Cependant, l’offre de services de santé animale est restée faible.

the general director of Livestock raising key questions to the audienceDans ce contexte, le premier programme de déploiement d’ACSA a été mis en œuvre en 2009 pour combler les lacunes et fournir les soins de santé animale nécessaires aux animaux distribués.
Depuis, plusieurs projets ont été impliqués dans la formation et le déploiement des ACSA (programmes de la Banque mondiale/FIDA, initiatives d’ONG, initiatives des services vétérinaires provinciaux…) et un manuel a même été développé en étroite collaboration avec le Ministère de l’Élevage, de l’Agriculture et de l’Environnement (MINEAGRIE).

Au Burundi, le bétail est élevé selon la politique du zéro-pâturage en raison de la disponibilité limitée des terres. La plupart des éleveurs sont des éleveurs de subsistance, dont la capacité à payer les services vétérinaires est limitée. D’autre part, les services techniques vétérinaires sont confrontés à des contraintes de ressources et de transport pour rendre visite aux éleveurs dans les zones rurales.

group work in progress 2Les ACSA apparaissent donc comme des prestataires de services essentiels pour ces petits éleveurs, mais leur durabilité est confrontée à plusieurs défis, tels qu’une formation très variable (contenu, durée), des liens de supervision faibles avec les techniciens vétérinaires locaux, et une faible disposition à payer pour les services des éleveurs.

Tout comme les ateliers finaux des autres études de cas au Niger et au Sud-Soudan, cet atelier visait à valider les résultats de l’étude afin que les recommandations tirées de l’étude puissent être mises à l’échelle au niveau national.
La première moitié de l’atelier a consisté en la présentation et la discussion des principaux résultats de l’étude, tandis que la seconde moitié a consisté en des travaux de groupe pour valider les leçons apprises et discuter de la voie à suivre pour améliorer les services de santé animale au Burundi.

Cette journée d’atelier a réuni 39 participants, dont des acteurs clés des services vétérinaires centraux et décentralisés, de l’Ordre National des Médecins Vétérinaires du Burundi, du MINEAGRIE et des partenaires techniques.
Les participants ont convenu de la nécessité de faire progresser le cadre institutionnel des ACSA, afin de clarifier et d’harmoniser les exigences en matière de formation, de certification et de supervision et d’améliorer la qualité des services indispensables fournis par les ACSA dans les zones rurales pauvres du Burundi.

 

Cet article a été rendu possible grâce au financement du Bureau pour l’assistance humanitaire de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, dans le cadre de la mise en œuvre du projet n° 720BHA21IO00330 « Renforcer l’environnement favorable aux agents communautaires de santé animale par le développement de lignes directrices pour leurs compétences et leur formation ». Ce projet est mis en œuvre par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA, fondée en tant qu’OIE) en collaboration avec Vétérinaires Sans Frontières International (VSF-Int). Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur ou des auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international.

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